Histoire de chocolat...

Publié le 13 février 2008 par Kellmyn

   - Pourquoi les gens aiment-ils la glace au chocolat?
   - ...
   - Hein?
   - C'est à moi que tu parles?
   - A qui d'autre? Je doute que ce mur débile me réponde tu sais.
   - ...
   - On t'a déjà dit que t'étais un peu lent.
   - Des fois
   - Ah, au moins tu sais parler. Bon, alors. T'as pas d'avis? T'as jamais mangé de glaces de ta vie?
   - Ben j'en sais rien... Je veux dire, j'en sais rien pour la glace au chocolat.
    - T'aimes quoi comme glace?
   - Chocolat.
   - So predictable... T'es formaté Stéphane... Allez, fais un effort et avoue-moi ton terrible secret... Je suis sûre que tu peux faire mieux que ça... T'es plus glace à la fraise? sorbet au citron?
   - Framboise
   - Pardon... Qu'ouïs-je? Qu'entends-je?
- J'aime le sorbet à la framboise. J'adore même. Le sorbet au citron aussi d'ailleurs, mais sans écorces.
   - Pourquoi t'avais menti alors au début?
   - Je sais pas.
   - Pour m'impressionner?
   - Crois ce que tu veux.
   - Je te charrie Rambo! Je suis sûre que t'as dit ça pour paraitre plus... normal. Je t'aurais demandé quel gâteau tu préfères, tu m'aurais sans doute dit une connerie au chocolat, alors qu'en fait, c'est...
   - La tarte Tatin.
   - Ahah! J'adore apprendre à te connaitre...
   - J'aimerai pouvoir en dire autant.
   - Pardon, je me suis pas présentée. Sophie, glace à la pistache et far breton!
   - Original comme phrase d'introduction.
   - J'aime ce qui est original.
   - Donc j'ai de la chance de ne pas aimer la glace au chocolat!
   - Personne n'aime vraiment ça... Ou plutôt très peu de personnes. On a juste été programmé pour le croire. La plupart des gâteaux sont au chocolat dans les rayons de Carrefour, il y a plus de bacs de glace Vanille, Fraise ou Chocolat au rayon surgelés et la plupart des esquimaux ont un nappage chocolat, même ceux fourrés à la fraise... c'est une aberration ça d'ailleurs! Tu me feras pas croire que tous les enfants de 3ans aiment le chocolat. C'est les parents qui, en leur faisant intégrer l'idée 'chocolat=bon', paralysent leur goût en l'empêchant de se développer en la matière. Quand j'avais 5ans, on m'appelait l'alien parce que je préférais les biscuits et la confiture à l'abricot...
   - Pauvre chérie...
   - T'inquiètes, je m'en suis remise!
   - Personne ne t'appellerait l'alien maintenant en tout cas!
   - Pourquoi ça?
   - ...
   - Arrête de regarder mes seins!... Noooooooooon! Tu veux dire que parce que j'ai des seins, je suis apte à être admise dans la catégorie 'humaine homologuée'?
   - Et même plus que ça... Enfin, de là d'où je me trouve, t'es au moins 'humaine approuvée' voire 'humaine à copier'... Tu sais si tes parents ont déposé le brevet ou si on peut copier le modèle?
   - ça mérite une gifle ce que tu viens de dire!... T'as de la chance que je ne tape pas les garçons!
   - Comme tu dis...
   - Je crois que je t'aime bien.
   - C'est une chance?
   - Un honneur!
   - Cool alors...
   - ...
   - Qu'est-ce que tu regardes, Sophie?
   - T'as de beaux yeux, tu sais.
   - Me cherche pas... Ils sont marrons, c'est tout.
   - Non, marron-verts d'abord, mais c'est pas la couleur qui fait la beauté d'une paire d'yeux pour moi.
   - Marrons je te dis. C'est la forme?
   - Non plus. C'est ce qu'ils laissent voir. Plus il est difficile de voir un peu d'une personne au fond de ses yeux, moins il paraît humain... vrai je veux dire. Toi, tu me parais vrai... Marron-verts.
   - Heureux de l'apprendre. Marrons.
   - Tu souris tellement peu qu'on pourrait croire que t'es jamais content ou que rien ne te fait rire, mais si on se fixe sur tes yeux, on se rend vite compte que c'est pas le cas. Limite c'est tout le contraire. Je t'aurais jamais cru si drôle. Marrons-verts.
   - Euh... merci. Je sais pas. Je souris peu aussi parce que j'ai pas tellement l'occasion. J'avoue, je suis pas sociable des masses.
   - J'ai gagné.
   - Quoi?
   - T'as pas dit 'Marrons!'. j'ai gagné donc... Et sinon, pour ta sociabilité, on s'en fout!
   - Sympa!
   - Mais non, je veux juste dire que même si t'es pas le plus populaire, t'es pas un psychopathe en puissance non plus... T'es juste un gars un peu timide qui sait quand et à qui parler... Par exemple aujourd'hui à 8h47, sur le banc des retardataires, avec moi...
   - La popularité garantie pas la santé d'un esprit. Mon grand frère est populaire... Et il est complètement cinglé...
   - Tu parles de Maxime?
   - Pourquoi faut-il que toutes les filles connaissent mon frère?... Réponds pas, je veux pas en parler... Tu parles trop. Et puis, je sais ce que tu vas dire et j'ai pas envie que ça gache tout entre nous...
   - OK... Je suis d'accord.
   - J'aime parler avec toi.
   - C'est normal... Je suis géniale!
   - T'as tout gâché!
   - Mince alors!
   - J'allais te proposer un ciné demain, mais là maintenant je suis plus sûr...
   - Je n'ai pas de copain!
   - Et alors?
   - Je voulais quand même que tu le saches... avant de m'inviter au ciné pour la saint-valentin... et de tomber amoureux de moi...
   - C'est trop tard je crois.
   - Pourquoi ça?
   - Je t'ai déjà invitée!
   - Idiot...

7h07... Un bip puissant puis une putain de musique me tire de mon sommeil...Putain de réveil... Putain de vie...

Je sors la main de sous la couette, tâtonnant furieusement ma table de nuit, à la recherche de l'objet par lequel tout vient d'arriver. Bien sûr il est absent. Forcé de sortir la tête de mon igloo protecteur sous lequel je sue presque, je plisse les yeux, prêt à exploser ce maudit appareil de mon poing vengeur. Il est là; je le vois, cette saleté de réveil. Je me souviens à présent. Je l'avais mis hors de portée de mon lit afin que je ne puisse l'arrêter, me rendormir et, de fil en aiguille, me retrouver une fois de plus sur le banc des retardataires une fois arrivé au lycée. Une étiquette que je portais pourtant depuis mes 6 mois, âge auquel j'avais entrepris ma première randonnée à travers le salon de ma grand-mère. A l'époque, mon père avait dit "Voyez comme il est pressé... Il ira loin ce petit, c'est moi qui vous le dis." Bah pour l'instant, nul ne peut dire si en effet j'irai loin, ce qui semble certain, c'est que j'y arriverai à la bourre. Grâce à mes bonnes résolutions et malgré mon attirance certaine pour le péché de paresse, je finis par me lever... d'avantage pour éteindre cette saleté de reprise du "Paradis Blanc", chantée par des gosses que j'imagine endimanchés comme pour un mariage et qui me casse les oreilles. Je suis pas mélomane. En règle général, j'aime plus le silence que le brouhaha et pour moi, la musique n'est qu'un brouhaha instrumenté. Fait froid ce matin. Normal, il fait jamais bien chaud en février... et puis, l'Alsace... c'est pas le Brésil! Pour voir une fille se balader en string sous notre beau soleil, faut d'abord l'assommer, la déshabiller puis la mettre dans une brouette et pousser le tout. Et si on veut la voir sourire, faut la bâillonner à coups de scotch et dessiner un sourire au rouge à lèvre par-dessus l'adhésif! Je me fais rire avec mes conneries. J'ouvre mon armoire. Pour une fois que j'ai le temps de choisir mes affaires, je veux faire les choses bien... C'est pas parce que je suis un garçon que je ne fais pas attention à ce que je porte... c'est juste parce que je suis toujours en retard. J'hésitais entre une chemise bleue foncée trop grande pour moi et un polo rayé que ma soeur m'avait offert à Noël et que j'avais encore jamais mis quand ma mère pénètre dans ma chambre sur la pointe des pieds, puis me regarde avec son air ahuri de "Dis-moi pas que c'est pas vrai!" Comme si je pouvais pas me lever tôt. C'est le genre de réactions surdimensionnées qui me donnent tout de suite envie de me recouché.

   - T'as rêvé de quoi hier soir?
   - Bonjour Maman
   - Bonjour fils numéro 2. T'as rêvé de quoi?
   - Bonjour Maman
   - Bonjour STEPHANE, amour de ma vie, prunelle de mes yeux, fils préféré entre tous... Bon, t'as rêvé de quoi, Charlot?

ça me saoule qu'elle vienne me demander ça. Pourtant, elle le fait tous les matins. Invariablement, elle vient prendre la température de l'avenir auprès de son médium maison. Remarque, pourquoi s'échinerait-elle à écouter un horoscope qui concerne en moyenne 1/12° de la population quand elle dispose d'une connexion directe avec le futur et que cette dernière est coincée sous son toit jusqu'à ses 18ans au bas mot! Elle me regarde en souriant, s'attendant sans doute à ce que je lui dise que j'ai rêvé des 6 numéros du loto... encore!^^ Désolée Maman, mais non, pas cette fois. Pas de ma faute si les 3 premières fois, vous ne m'aviez pas cru et si la quatrième, le buraliste était fermé pour cause de décès.

   - Pas de rêves cette nuit.
   - T'es sérieux? T'avais pris ta tisane au moins?
   - C'est pas en me shootant à la camomille que t'auras la réponse à la question qui taraude l'humanité...
   - Qui a tué J.F.K?
   - Mais non, 'Y-a-t-il un Dieu?'... T'es trop terre à terre M'man...
   - Je suis comme Dieu m'a faite.

Et elle quitte ma chambre, fière de sa blague finale. Elle ne m'a pris que 10minutes de mon temps, mais je suis irrité comme jamais. Je fais semblant de lui en vouloir, mais en fait, c'est à mes rêves que j'en veux... et donc à moi-même. Je peux rêver de choses qui ne ce sont pas encore produites... Je vois moins souvent le passé et pour le présent, c'est encore plus rare. Le souci, c'est que mes rêves ne me concernent jamais. Je vais rêver de ma mère accouchant de mon frère aîné 3ans avant ma naissance, de l'interro d'anglais de la semaine prochaine de ma soeur, d'un accident de voiture à Bombay survenu 10 minutes auparavant, d'une demande en mariage au sommet de la Tour Eiffel par deux touristes japonais en direct, sans différé, mais jamais... au grand jamais... de ce que je pourrais bien manger au petit déjeuner le lendemain matin. C'est la seule règle. Dès que j'apparais dans un rêve, dès que je suis concerné ou même évoqué, je sais que c'est du chiqué! J'y ai cru le jour où j'ai rêvé que mon père m'offrait une montre Chronographe à fond bleue à 200€... Je l'attends encore! Je me dis que c'est pas grave en soi, que c'est mieux que rien de pouvoir voyager par la pensée en dormant tant dans le temps que dans l'espace...

Mais, ce matin j'y arrive pas.
J'y arrive pas parce que cette nuit, c'était une nuit à "bons rêves à propos de moi"... pire que la fois où j'avais rêvé que j'embrassais Jessica Alba!
J'y arrive pas parce que cette nuit...j'ai fait un bête de rêve... Pour ne pas dire que j'ai fait LE rêve, THE dream of my life. Et que je sais forcément que comme je l'ai rêvé, ça ne se produira jamais.

Je prends ma douche et je maudis la vie. Je maudis Dieu de m'avoir fait comme je suis. Un roi parmi les cloportes. Le gars qui sait des trucs, mais des trucs qui servent à rien... Presque aussi utile que le mec qui invente pleins de trucs, mais des trucs qui marchent jamais!
J'opte pour le polo, il m'allait bien dans mon rêve. Il me donnait l'air plus... intelligent. Un brin d'eau de toilette et hop, je suis parti.
J'ai à peine le temps de croire que pour la première fois depuis 17 ans, je ne vais pas arrivé en retard en cours, quand, alors que je viens à peine de sortir de chez moi, j'entends « The Kung-Fu Fighting ». Rien d'étrange à cela en soi... c'est ma sonnerie de portable. Quand je vois le nom de mon correspondant, j'hésite à décrocher, mais que voulez-vous... la famille...

   - Allo...
   - C'est Max, ça va?
   - Ouais et toi?
   - On fait aller.
   - ...
   - Ah ouais, merde, c'est moi qui appelle... Euh... En fait, je suis un peu en galère là. Ma Visa est bloquée et je dois acheter un truc pour Lila pour demain.
   - J'ai 17 ans.
   - Et une carte de retrait, frangin!
   - Vas te faire!
   - Je t'adore p'tit frère. Je t'attends près du PMU. Sois pas en retard; chaque minute compte...
   - Je m'en doute. Au fait, t'as besoin de combien?
   - Tu te rends compte que j'ai même pas d'idée de cadeau et que la Saint-Valentin est demain. Elle va me tuer, c'est clair. Déjà que pour son anniversaire, j'avais pas assuré.
   - T'avais offert quoi?
   - Des chaussons... avec des taches de vaches dessus...
   - Des fois, j'ai honte d'être ton frère.
   - Là, j'avais pensé à une peluche en forme de cochon... Avec des coeurs dessus... C'est à la mode les cochons, non?
   - Indémodable je dirais même! Ça coûte combien ça?
   - Envoie la carte je te dis, je verrais ça avec ton banquier!

Je raccroche, mais je sais déjà que j'ai pas le choix. S'il m'a appelé moi, c'est qu'aucun des autres membres majeurs de la famille n'a accepté de lui rallonger son ardoise auprès de lui. A 24ans, mon grand frère faisait office de bébé de la famille. Complètement immature, abonné aux relations avec des filles de mon lycée (ce qui était ahurissant quand il était au collège, normal quand il avait mon âge et tout simplement stupide et frustrant pour moi aujourd'hui), préférant les petits suisses aromatisés aux yaourts pour adultes et les Kinder surprise aux Ferrero Rocher. Mentalement, j'évalue le futur montant des dégâts qu'il risque de faire avec ma pauvre petite carte... Je chiffre le tout à 120€... Pourquoi mes parents n'ont-ils pas attendu avant d'avoir leur premier enfant... J'aurais fait un fils aîné très convenable! Me voilà forcé de courir à un bout de la ville alors que mon lycée se trouve à l'autre. Et comme si c'était un trait de famille, mon frère arrive en retard. 10 minutes de retard pour le voir me prendre ma carte en 30 secondes et disparaître en l'espace de 10... Au moins j'en aurais eu pour mon argent... C'est la première fois que je le vois depuis 8 mois... Alors que je commençais à compter combien me coûtait une seconde de cette entrevue, je me souviens que j'ai cours aujourd'hui. Je regarde même pas ma montre; je sais déjà l'essentiel de ce qu'elle a à me dire: JE SUIS A LA BOURRE... encore...

J'arrive au bout de la rue et j'espère. Si le feu est encore rouge quand j'arrive au bout du trottoir, j'ai une chance. Le portail est encore ouvert et même si la première sonnerie a sans doute déjà retenti, ça reste jouable. Je suis tout rouge, en sueur et essoufflé, mais je m'en fous. Aujourd'hui, je ne passerais pas par le banc des retardataires. Dans 5 secondes je serais au niveau du passage piéton et même si le petit bonhomme vient de virer au rouge, je peux encore traverser... Je tourne la tête pour vérifier la présence de voitures de l'autre côté quand je me stoppe direct. Elle est là. Pas du tout pressée. L'air... normal. Je regarde le feu, il est encore rouge et je suis juste devant. Je suis juste devant et j'hésite. Elle est habillée comme dans mon rêve... Sauf qu'elle a les cheveux remontés en queue de cheval. Dans mon rêve, ils couraient sur ses épaules. Merde. C'était qu'un rêve après tout. Pourtant... Le feu passe au vert. Je peux plus traverser maintenant. Voilà, c'est joué. Je fais mine de ne pas voir l'automobiliste qui me fait signe de traverser quand même et entends la seconde sonnerie retentir. Ça y'est... je suis officiellement en retard. Le feu est toujours vert, alors je reste sur mon trottoir. De toute manière, je suis plus à 1 minute près. Elle traverse. Elle va rentrer dans le lycée et disparaître pour la journée. J'exagère. Je la retrouverais en cours, mais bon... ce sera comme d'habitude... Elle de son côté et moi du mien... Pas comme dans mon rêve quoi... Je la vois se baisser. Elle cherche quelque chose. Quelle idée de perdre un truc sur un passage piéton. Mon feu passe au rouge, le sien au vert. On commence à la klaxonner. Elle abandonne ses recherches et rentre dans le lycée. Je traverse et la suis, une quinzaine de pas derrière elle. Elle est vraiment jolie. J'aime beaucoup ses cheveux... Je peux pas m'empêcher de les fixer. Ils paraissent doux, beaux, soyeux... j'aime comment ils ondulent. Putain, je suis un pervers fétichiste des cheveux!... Elle s'assoit sur le banc et fixe le mur devant elle, mains dans les poches. Soudain, je me stoppe encore. C'est son élastique qu'elle a perdu sur le passage piéton. Je comprends mieux pourquoi j'arrêtais pas de la regarder... dans les cheveux! Je me sens con. Je me sens heureux. Je me sens bête. J'ose pas y croire. Elle jette un regard vers moi puis recommence à regarder le mur. Je dois avoir l'air d'un idiot planté au milieu du couloir comme ça. J'avance et m'assois sur le banc, pas trop loin d'elle. Je commence à prier. Pas pour de vrai; je sais bien qu'il n'y a aucune chance pour que quelque chose se produise; quelque chose comme dans mon rêve je veux dire. Et puis, je crois pas en Dieu... Même si en général, les gens « doués » comme je le suis croient souvent en Dieu. 8H33... Putain, j'étais presque à l'heure cette fois-là... Demain, j'allumerai pas le portable avant d'être dans la cour du lycée, ce sera plus sûr comme ça. Et puis je prendrais ma douche ce soir, ça sera plus...

- Pourquoi les gens aiment-ils la glace au chocolat?

Je crois que je suis en train de rêver... Elle vient de parler. Elle vient de me parler. Elle vient de me dire...

   - Hein?

Putain, faut que je dis un truc... Un truc intelligent...

   - C'est à moi que tu parles?

Je suis trop con!

   - A qui d'autre? Je doute que ce mur débile me réponde, tu sais.

Merci mon Dieu... De tous les rêves que j'ai fait, c'est bien celui-là que...

   - On t'a déjà dit que t'étais un peu lent.

Maintenant, va falloir que j'assure... Je savais que j'aurais du noter mes répliques du rêve au réveil... Tant pis, je vais improviser!